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Climate change performance index : le Maroc tout en haut

Climate change performance index : le Maroc tout en haut

 

Le rapport annuel qui évalue l’action climatique d’une cinquantaine de pays, érige le Royaume en un exemple à suivre, y compris pour les pays industrialisés. Seule la Suède est mieux classée que le Maroc.

 

La COP24 qui se déroule en Pologne jusqu’au 14 décembre 2018 met sous le feu des projecteurs les actions prises par les Etats en faveur de la protection de l’environnement. En marge de la conférence internationale qui regroupe 200 pays et dont l’un des principaux enjeux est l’application de l’Accord Paris, a été publié Climate change performance index (CCPI), un rapport annuel évaluant l’action climatique d’une cinquantaine de pays.

En clair, ce document montre que seule une poignée de pays s’est attelée à mettre sur pied des stratégies à même de confiner le réchauffement climatique en deçà de +2°C ou +1,5°C.

La bonne nouvelle est que le Maroc arrive après la Suède, en tête à la 4ème  place, comme l'an dernier (le classement commence directement à la quatrième place ndlr). Ainsi, le Royaume qui s’arroge le 5ème rang gagne une place en raison de ses importants efforts déployés pour l’essor des énergies renouvelables.

L’excellent classement du Maroc est aussi à relier à l’obtention d’une note élevée dans les catégories politique et consommation d'énergie. Pour preuve, le pays doté d’une Stratégie nationale de développement durable (SNDD) est classé dans le groupe des pays les plus performants du tableau général du CCPI de cette année. Le Royaume profite d'un faible niveau d'émissions de GES, tout en ayant des objectifs ambitieux en la matière d'ici 2030. I

l affiche également de belles perspectives en termes de progression au classement pour les années à venir. En effet, de nombreuses nouvelles capacités énergétiques ont été installées au cours des cinq dernières années. Ce qui devrait améliorer sa note afférente aux énergies renouvelables pour le classement du CCPI 2019. Le niveau actuel de la consommation d'énergie par habitant est un atout puisqu’il lui a permis d’obtenir une note élevée dans cette catégorie.

 

Les mauvais élèves

A noter que les deux pays considérés comme les derniers de la classe ne sont pas des moindres. Il s’agit  en l’occurrence des Etats-Unis (perte de trois places) et l’Arabie Saoudite (dernier du classement). La particularité du pays dirigé par Donald Trump est sa sortie de l’Accord de Paris et celle de l’Arabie Saoudite est d’être le premier Etat producteur de pétrole qui tire la plus grande partie de ses ressources budgétaires de l’exploitation de l’or noir. Dans le détail, les auteurs de la publication font également remarquer que l'Arabie Saoudite est mal notée dans tous les compartiments de l'évaluation (émissions de gaz à effet de serre, utilisation énergétique, énergies renouvelables et politique climatique). Par ailleurs, l’attitude du président américain n’augure aucune inflexion de la politique américaine en matière de protection de l’environnement. Donald Trump qui s’obstine à supprimer les règles destinées à réduire les émissions, refuse toujours de reconnaître que le changement climatique est causé par l'homme. Par ailleurs, le CCPI reconnaît les efforts déployés par le Royaume pour lutter concrètement contre le réchauffement climatique.  

Les auteurs de la publication en marge de la COP24 soulignent par ailleurs que de nombreux pays du G20 (Japon, Turquie, Russie, Canada, Australie, Corée du Sud) ainsi que l'Iran et Taïwan, sont dans le groupe des «très mauvais» élèves. Le CCPI traduit une autre particularité puisque les trois premières places du classement ne sont pas attribuées en raison de l’absence de mesures concrètes prises par les 56 pays de l'UE permettant d’atteindre l'objectif de limiter le réchauffement à +2°C.  ■

 

M.D

 

 

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