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Accord de Paris/Etats-Unis : Coup dur pour la planète

Accord de Paris/Etats-Unis : Coup dur pour la planète

 

Après cinq mois de suspense, le locataire de la Maison Blanche a fini par annoncer le retrait des Etats-Unis de l’Accord de Paris suscitant ainsi l’indignation de toute la communauté internationale. L’avenir de l’Accord de Paris reste incertain malgré la réaffirmation de l’engagement des principaux pays signataires.

 

Cette année, la célébration de la Journée mondiale de l’environnement (5 juin) avait un goût amer. Et pour cause, la communauté internationale est toujours sous le choc suite à l’annonce du retrait des Etats-Unis de l’Accord de Paris. Un retrait qui met en péril tout le processus des négociations climatiques. Un processus long, compliqué et coûteux pour lequel des batailles ont été gagnées, mais vraisemblablement pas la guerre. Faut-il rappeler que ledit Accord avait pour la première fois réussi à mettre d’accord tous les pays sur la nécessité de mettre en place une feuille de route mondiale pour faire face au changement climatique, vu l’urgence de la situation. Toutefois, avec cette décision, Donald Trump ne fait que confirmer qu’il est sur une autre planète. Que le climat n’est pas et ne figurera pas parmi ses priorités, étant persuadé que le réchauffement climatique n’est qu’un «phénomène inventé par les Chinois». Son climatoscep-tisme l’a remporté sur l’intérêt général de la planète mais aussi sur celui de son peuple.

En effet, après cinq ans de suspense, le locataire de la Maison Blanche a fini par annoncer le 1er juin la position de son pays, ou plutôt la sienne, vis-à-vis du traité international historique sur le climat. Les réactions des chefs d’Etat ne se sont pas fait attendre. Et c’est Emmanuel Macron, le président français, qui a ouvert le bal avec un discours où il n’a pas manqué de rappeler à Trump que le train de la lutte contre le réchauffement climatique continuera de marcher avec ou sans les Etats-Unis.

Une déclaration réaffirmée par d’autres pays signataires de l’Accord de Paris, qui ont insisté sur l’urgence d’agir et de maintenir le cap de la mobilisation. Mieux encore, des voix se sont élevées des Etats-Unis où de nombreux acteurs du monde politique et économique américain ont dénoncé cette décision qu’ils jugent irresponsable. En effet, le retrait de l’une des puissances mondiales et l’un des plus gros pollueurs ne sera pas sans conséquences sur les objectifs fixés dans l’Accord de Paris et sur l’humanité entière. Et ce, à plusieurs niveaux. Sur le plan climatique d'abord, étant donné que les USA reviennent sur leurs engagements environnementaux en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Et d’autre part, sur le plan financier puisque ce retrait implique également la non contribution au financement du Fonds vert pour le climat. Et c’est là où le bât blesse. Les pays en développement se posent les mêmes questions : qu’adviendra-t-il de ce fonds censé les accompagner à mettre en place leurs politiques d’adaptation aux changements climatiques ? Qui va le financer et à hauteur de combien ? Que deviendront les pays les plus menacés, notamment les insulaires ? Pour l’instant, et en attendant d'y voir plus clair, ces questions ainsi que l’avenir de l’Accord de Paris restent en suspens. ■

 

L.B

 

 

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