Délitement

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Voilà qui va peut-être refroidir les climato-sceptiques. Le rapport spécial sur le réchauffement climatique, publié en début de semaine par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), a en effet ramené tout le monde à une triste réalité :
la planète terre se délite du fait de l’action de l’Homme et les choses vont nettement s’empirer si rien n’est fait.

Et face à cette situation inquiétante, dont les conséquences se font déjà ressentir, l’Afrique en particulier est en grand danger. Fixer la limite du réchauffement à 2 degrés constituerait une sentence de mort pour les habitants dans de nombreuses régions d’Afrique. C’est ce qu’a affirmé Oxam International, en réaction à ce rapport. Pis encore, «ne rien faire de plus et se contenter de respecter les engagements pris dans le cadre de l’Accord de Paris condamne le monde à un réchauffement de 3 degrés. Les dégâts infligés à notre planète et à l’humanité prendraient une trajectoire exponentielle vers le pire et l’irréparable», ajoute l’organisation.

Doit-on alors rester indifférent ou prendre des mesures drastiques pour tenter de sauver ce qui peut l’être ?

Eviter le sauve-qui-peut, conséquence certaine de l’inaction, passera forcé-ment par l’impératif de limiter le réchauffement global à 1,5 degré Celsius. C’est encore possible si les gouvernements en font leur priorité absolue. En fait, ils n’ont pas vraiment le choix.

Car, aujourd’hui, ce n’est pas pour rien si les catastrophes naturelles se multiplient. Et le coût financier des catastrophes en relation avec le réchauffement climatique a été multiplié par 2,5 au cours des vingt dernières années, selon un rapport de l'Organisation des Nations unies (ONU) publié mercredi.

Entre 1998 et 2017, ces coûts ont atteint 2.900 milliards de dollars (2.521 milliards d'euros) et 77% de ces pertes étaient dues à des conditions météorologiques extrêmes qui se multiplient avec le réchauffement. Entre 1978 et 1997, ce montant était de 1.300 milliards de dollars (1.130 milliards d'euros).

Suffisant pour réagir de manière coordonnée et efficace. Sauf que le deuxième plus grand pollueur au monde, les Etats-Unis, ne joue pas le joue et torpille les efforts des autres pour une planète vivable. ■

 

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