Rififi dans la cage aux Lions

Chronique Marocaine Spéciale - CAN 2019: Analyse des Lions de l'Atlas

Par David William, Directeur des rédactions


Chronique Marocaine Spéciale - CAN 2019: Rififi dans la cage aux Lions

Deux matchs amicaux, deux défaites face à des équipes dont on ne peut pas dire qu’elles sont les ténors du football africain, le tout parfumé d’une forte polémique.

La préparation des Lions de l’Atlas à la Coupe d’Afrique des Nations est très loin de se dérouler dans la sérénité. Perdre des matchs amicaux face à la Gambie (0-1) et la Zambie (2-3) est une chose, car cela ne préjuge en rien de la prestation future de l’équipe nationale lors de cette échéance continentale. Par contre, quand l’ambiance au sein de la tanière est délétère, c’est l’esprit collectif et de solidarité, qui fait la force d’une équipe, qui fout le camp.

Et, aujourd’hui, des informations distillées ici et là par la presse, il semble bien qu’il y a rififi au sein de la cage aux Lions.

Entre le départ précipité de Abderazzak Hamdallah du rassemblement des Lions de l’Atlas, un Fayçal Fajr vertement critiqué sur les réseaux sociaux et copieusement sifflé, dimanche, lors du match contre les Zambiens, et une Fédération royale marocaine de football à la communication pour le moins approximative, tous les ingrédients sont réunis pour polluer l’atmosphère et ne pas se concentrer sur l’objectif principal : gagner la CAN en Egypte.

Ce qui est fortement dommageable à la veille du démarrage de la compétition (21 juin au 19 juillet).

D’ailleurs, l’analyse livrée par Patrice Bommel, l’entraîneur adjoint du sélectionneur national, juste après le match contre la Zambie, en dit long sur l’état d’esprit actuel : «l’équipe nationale a manqué de complémentarité et de fraîcheur physique et mentale», a-t-il dit, non sans défendre Fajr qui, ajoute-t-il, ne mérite pas un tel traitement de la part des supporters.

Le staff aurait-il du mal à instaurer une discipline collective au sein du groupe ?

Si tel est le cas, il faudra vite y remédier et se remettre en question. Faute de quoi, l’équipe nationale risque de revenir prématurément d’Egypte. Le peuple marocain attend en tout cas des Lions de l’Atlas qu’ils montrent leurs crocs à leurs adversaires lors de ce tournoi continental. Et qu’ils ramènent au bercail un trophée qu’ils convoitent depuis maintenant 43 ans.◆

 

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