Assurance agricole : la MAMDA au cœur de la résilience agricole du Maroc

Assurance agricole : la MAMDA au cœur de la résilience agricole du Maroc

Elle s’impose comme un acteur-clé dans la sécurisation du revenu agricole au Maroc et joue un rôle stratégique dans l’accompagnement de la transition agricole.

 

Par A. H.

Présente en force chaque année au Salon international de l’agriculture de Meknès (SIAM), la MAMDA a un engagement historique en faveur des agriculteurs marocains. Ainsi, et depuis 2011, l’assurance sécheresse proposée par la compagnie a évolué vers une formule multirisque climatique intégrant six aléas : sécheresse, excès d’eau, grêle, vent violent, gel et chaleur extrême. Ce produit est désormais adossé à un véritable contrat d’assurance, piloté conjointement par la MAMDA, le ministère de l’Agriculture et celui des Finances.

Le dispositif repose sur une logique de rendement par zone agricole -favorable, moyennement favorable et défavorable- et déclenche l’indemnisation dès qu’un seuil de rendement communal est franchi à la baisse. Résultat : la surface assurée est passée de 68.000 hectares en moyenne avant 2011 à 1,2 million d’hectares fin 2023. Plusieurs milliards de dirhams ont été remboursés aux agriculteurs assurés pendant les cinq dernières années. A fin  2023 et sur onze ans, le cumul atteint 4,5 milliards de dirhams.

Pour chaque hectare, l’agriculteur a payé en moyenne 32 DH par an, pour un retour moyen de 420 DH. Le bilan est clairement en faveur des agriculteurs.  La MAMDA s’est par ailleurs dotée d’outils de pointe pour améliorer la qualité de service : imagerie satellitaire, indices NDVI, drones pour l’expertise, systèmes d’information géographiques… Autant d’innovations qui la positionnent comme un acteur technologique de l’assurance agricole.

D’ailleurs, l’expérience marocaine en matière d’assurance climatique est aujourd’hui une référence sur le continent. Le modèle s’inspire des meilleures pratiques observées en Espagne ou au Canada, et il repose sur trois piliers solides : un cadre public-privé bien défini, une implication étatique forte et un opérateur doté d’une expertise de plus de 60 ans. Pour faire face à l’aggravation des risques climatiques, la MAMDA mise sur la réduction de la sinistralité via l’amélioration des rendements agricoles. Cela passe notamment par l’utilisation de semences résilientes, la généralisation du semis direct et l’agriculture de précision.

Des initiatives telles que le programme «1 million d’hectares» ou le développement de l’agrégation agricole sont au cœur de cette stratégie. A l'avenir, la transformation de la filière céréalière reposera sur la lutte contre le morcellement foncier et la généralisation des modèles d’agrégation réussis dans d’autres filières comme les cultures sucrières. Le cap est fixé : atteindre une production plancher de 50 millions de quintaux par an, en ligne avec la stratégie de sécurité alimentaire du Royaume. 

 

 

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