Le Maroc occupe une position entre le sud méditerranéen et le grand Sahara.
Ce qui le contraint à être confronté à de sérieux problèmes liés aux ressources hydriques. Le manque d'eau condamne certaines régions à la désertification. Plusieurs observateurs nationaux et étrangers ont déjà tiré la sonnette d'alarme : Le Maroc est à la limite du stress hydrique. Et pour cause, les ressources en eau du pays ne cessent de tarir à cause surtout des changements climatiques, des ressources en eau limitées et d'une demande en augmentation continue. Le potentiel des ressources en eau par habitant est passé de 2.500 m3/habitant/an durant les années 60 à 1.000 m3/habitant/ an durant les années 90 et à moins de 800 m3 actuellement. En 2030, la dotation en eau ne sera plus que de 500 m3/habitant/an. Depuis les années 80, le pays est confronté systématiquement à des cycles de cinq années de sécheresse. La politique des barrages a certes porté ses fruits permettant d'exploiter un potentiel de 20 milliards de m3, mais elle reste insuffisante pour faire face aux besoins pressants, notamment de l'agriculture, de l'urbanisation et de l'industrie. L'eau de surface qui représente les deux tiers du potentiel en eau, subit des fluctuations d'apports importantes selon l'hydraulicité de l'année. Pour assurer la continuité de l’approvisionnement en eau, il est nécessaire de maîtriser les apports d'eau des années humides pour compenser les besoins des années sèches. C'est à cette fin que sont réalisés les grands barrages-réservoirs et les adductions régionales de transfert d'eau. La maîtrise des ressources hydriques est d'ailleurs l'un des défis que le Royaume s'efforce de relever. Les dotations en eau sont inégalement réparties selon les bassins hydrauliques. Ce sont les périmètres les moins touchés par l'aridité, situés dans le nord du Royaume, qui sont les mieux lotis.