Urbanisme : les nouveaux plans d’aménagement optent pour la verticalité

Urbanisme : les nouveaux plans d’aménagement optent pour la verticalité

Cette option permettra de résoudre la problématique de la rareté du foncier. Elle engendre des défis majeurs à relever par les autorités concernées par l’acte de construire.

 

Par C. Jaidani

L'essor démographique et économique a entraîné une expansion urbanistique, qui a généré une forte demande sur le foncier. De nombreuses métropoles ont été contraintes d’étendre leur périmètre urbain vers la périphérie. Le Maroc a lui aussi été touché par ce phénomène. Pour y faire face, la construction en hauteur est l’option préconisée pour optimiser l’utilisation du sol. Cette solution a montré sa pertinence, et de nombreuses grandes villes comme New York et Tokyo se vantent de leur gratte-ciel qui deviennent leur image de marque.

Faute de foncier disponible, d’autres villes ont trouvé leur salut à travers la construction sur le littoral maritime à l’image de Monaco, Nice ou Hong Kong pour combler le déficit en terrains constructibles. Au Maroc, dans les plans d’aménagement de nouvelle génération, la verticalité est présentée comme un levier important pour lancer des agglomérations intégrées répondant à une meilleure qualité de vie. Les agences urbaines intègrent cette disposition dans tous les documents d’urbanisme, comme le Schéma directeur d’aménagement urbain (SDAU) ou les plans d’urbanisme. Ainsi, de nombreux quartiers de Casablanca ont été autorisés à construire en hauteur (R+ 3 ou R+5).

C’est le cas de l’Hermitage, Oasis, Val Fleuri, Beauséjour, Roches Noires en vue d’augmenter la surface habitable. «La construction en hauteur permet de lutter contre l’étalement urbain. Le recours à des terres agricoles pour lancer de nouveaux projets d’habitation a généré de nombreuses problématiques. A titre d’exemple, l’extension de Casablanca au sud vers la ville de Rahma et Dar Bouazza, et au nord vers Zenata et Mohammedia, a soulevé de grands défis pour la population et les autorités locales au niveau du transport public, de la sécurité des services au quotidien et des infrastructures de base», explique Mohamed Alaoui, expert en immobilier.

Et d’ajouter que «la construction en hauteur permet d’économiser le foncier qui a atteint des prix élevés, rendant l’accès au logement très cher. Les surfaces économisées sont déployées pour créer plus d’espaces verts, d’équipements publics ou d’agrandir les voiries. Techniquement, elle assure un bon ensoleillement des bâtiments et une vue dégagée et agréable à l’étage pour les résidents».

«La verticalité présente également plus d’espace habitable ainsi que différentes possibilités d’agencement et d’aménagement immobilier», assure-t-il. En effet, en accordant plus d’espace aux voiries, cellesci deviennent plus fluides pour la circulation, permettant une bonne conduite et plus de sécurité pour les usagers de la route. La même remarque vaut également pour les espaces verts. Plus grands, ils sont d’une grande utilité pour la population concernée. Mais la construction en hauteur engendre de nombreux défis, tant sur les plans technique et réglementaire.

«La fixation de la hauteur des bâtiments est déterminée par une commission où siègent les autorités locales ainsi que des représentants de la commune, de la préfecture, de la protection civile, de l’agence urbaine, l’ONEE, les télécoms et le département de l’environnement. Il y a des règles à respecter pour réussir la viabilité du projet comme la distance entre les bâtiments, la hauteur maximale, l’impact sur le voisinage et l’environnement, le choix des matériaux de construction, l’architecture adoptée, le taux d’occupation du sol, le nombre de logements par hectare. Ces paramètres sont déterminants pour définir les dimensions des réseaux d’assainissement, de l’eau et d’électricité», conclut Alaoui.

 

 

 

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