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Pétrole: Quelles prévisions pour le prix et la production en 2024 ?

Pétrole: Quelles prévisions pour le prix et la production en 2024 ?

Plusieurs pays membres de l'alliance, notamment la Russie et l’Arabie Saoudite, ont commencé à réduire, à partir du 1er janvier, leur production du pétrole de 2,2 millions de barils par jour (bpj) supplémentaires.

Selon la banque d'investissement américaine Goldman Sachs, le cours du Brent se stabilisera entre 70 et 90 dollars le baril en 2024.

Depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, le secteur pétrolier mondial est secoué non seulement par les fluctuations habituelles, mais aussi par des facteurs exogènes qui échappent à tout contrôle. Un exemple frappant et récent est la situation tendue en mer Rouge, où les actions des Houthis, appuyés par l'Iran, continuent de menacer la sécurité des pétroliers. Avec près de 15% du commerce mondial de pétrole passant par cette région stratégique, les répercussions de ces perturbations sont ressenties bien au-delà de ses eaux tumultueuses.

Pour 2024, l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) prévoit une hausse du prix moyen du baril de pétrole. En effet, l’agence estime que le prix du Brent passera d’une moyenne de 78 dollars le baril ($/b) en décembre 2023 à une moyenne de 83 $/b pour toute l’année 2024. L’AIE pense que les réductions de production de l’Opep+ compenseront le ralentissement de la croissance de la demande mondiale. Ces réductions empêcheront ainsi l’augmentation des stocks mondiaux de pétrole et maintiendront les prix au-dessus de 80 $/b l’année prochaine.

Selon les dernières analyses de la banque d'investissement Goldman Sachs, le marché pétrolier est prêt à connaître une période de relative stabilité en 2024. Les experts de la banque prévoient que le cours du Brent se stabilisera entre 70 et 90 dollars le baril. Cette prédiction s'appuie sur l'augmentation de la production pétrolière aux États-Unis, un facteur considéré comme suffisamment significatif pour contrer une éventuelle flambée des prix. Parallèlement, l'OPEP+, l'alliance de pays producteurs de pétrole, devrait maintenir ses programmes actuels de réduction de la production, contribuant ainsi à un équilibre des prix. Goldman Sachs anticipe un pic potentiel de 85 dollars le baril en juin 2024, avec une moyenne projetée de 80 à 81 dollars pour les années 2024 et 2025.

Pour l'OPEP+, une alliance composée des 13 pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et 10 autres pays producteurs, la demande mondiale de pétrole augmentera de 2,25 millions de barils par jour (mb/j) en 2024. En 2023, la croissance était de 2,44 millions mb/j.

Par ailleurs, la production de brut des pays de l'OPEP+, connaîtra une baisse de production de près de 3,86 millions de bpj au cours du premier trimestre de 2024.

Plusieurs pays membres de l'alliance, notamment la Russie et l’Arabie Saoudite, ont commencé à réduire, à partir du 1er janvier, leur production du pétrole de 2,2 millions de barils par jour (bpj) supplémentaires.

La mesure, annoncée lors d’une réunion de l’OPEP+ en novembre dernier, restera en vigueur au cours du premier trimestre de 2024 avant d’être évaluée par les membres de l’alliance.

La Russie compte réduire sa production de brut de 300.000 bpj à 500.000 bpj jusqu’à la fin du mois de mars, tandis que l’Arabie saoudite table sur une baisse de 1 million de bpj. D’autres pays de l’OPEP+ se sont engagés à retirer du marché 700.000 barils par jour à partir de janvier 2024. Il s’agit notamment de l’Irak (- 223.000 bpj), des Émirats arabes unis (-163.000 bpj), du Koweït (-135.000 bpj), du Kazakhstan (-82.000 bpj et d’Oman (-42.000 bpj).

Outre ces nouvelles réductions, certains pays de l’OPEP+ continueront à s’en tenir aux engagements concernant une réduction volontaire de production de 1,66 million de bpj d’ici la fin de 2024.

En vertu de cette mesure, en vigueur depuis mai 2023, l’Arabie saoudite et la Russie appliquent une réduction volontaire de production de l’ordre de 500.000 bpj chacun.

D’autres pays comme l’Irak (-211.000 bpj), les Émirats arabes unis (-144.000 bpj), le Koweït (-128.000 bpj), le Kazakhstan (-78.000 bpj), Oman (-40.000 bpj) ou encore le Gabon (-8.000 bpj) appliquent des mesures semblables.
 

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