II est des moments dans l’histoire des nations où la clarté s’impose face à la confusion. Le Royaume du Maroc, héritier d’une civilisation millénaire et guidé par la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, est confronté depuis des décennies à une construction politique anachronique : le Front Polisario. Mouvement contesté, sans représentativité authentique, il est instrumentalisé par l’Algérie dans une stratégie d’entrave à l’intégration maghrébine et à la stabilité régionale.
Dans la nuit du 28 au 29 octobre 2023, Hamza Jeafri, jeune marocain de 23 ans installé en France, séjournait à Smara. Depuis le toit de la maison familiale, où il passait un appel, il a été mortellement atteint par un tir. Trois autres personnes ont été blessées, dont deux grièvement. Ce n’est pas un précédent isolé. Dès les années 1970, le Polisario a revendiqué des attaques contre des civils, notamment contre des marins espagnols au large du Sahara, causant la mort de plusieurs centaines de personnes. En 2016, l’Audiencia Nacional d’Espagne a engagé des poursuites contre Brahim Ghali, l’actuel secrétaire général du mouvement, pour violations présumées des droits humains.
En novembre 2021, Mohamed Wali Akeik, dirigeant militaire du Polisario, affirmait que des actions violentes contre des intérêts civils – consulats, compagnies aériennes, entreprises – étaient désormais à envisager. Le Front Polisario, depuis sa création, n’a pas fait preuve d’une dynamique d’émancipation démocratique. À Tindouf, sur le sol algérien, des milliers de séquestrés sont confinés depuis des décennies dans des camps fermés, administrés par le Polisario avec le soutien logistique de l’armée algérienne. Des ONG telles qu’Amnesty International et Human Rights Watch ont documenté des cas de détentions arbitraires, de maltraitance et d’absence de libertés fondamentales.
L’Algérie, qui finance et arme le Polisario, ne le fait pas par adhésion à une cause, mais pour des raisons de rivalité stratégique. Cette posture, héritée d’une logique de guerre froide, est devenue un outil de diversion interne et un marqueur idéologique pour le régime algérien. Son insistance à maintenir ce conflit figé révèle l’embarras d’un pouvoir incapable d’actualiser sa politique extérieure. Face à cette impasse, le Maroc, fidèle à une diplomatie de responsabilité, a présenté en 2007 une initiative d’autonomie jugée par la communauté internationale comme sérieuse, crédible et réaliste. Elle garantit une large gestion locale pour les populations sahariennes, dans le respect de la souveraineté et de l’unité du Royaume. Sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la diplomatie marocaine a renforcé sa présence dans les enceintes internationales.
À ce jour, plus de 28 pays ont ouvert des représentations consulaires à Laâyoune et Dakhla, signe de reconnaissance croissante de la souveraineté marocaine. Les États-Unis, l’Espagne, la France, le Royaume-Uni et d’autres États ont salué l’approche marocaine. Parallèlement, plusieurs rapports de sécurité indiquent des connexions inquiétantes entre certains éléments du Polisario et des groupes armés actifs au Sahel.
Formations militaires, transferts d’armes et trafic transfrontalier alimentent une zone grise de déstabilisation. Il est donc urgent de ne plus s’en tenir à une lecture romantique du dossier saharien. La réalité impose une prise de position claire, fondée sur le droit, la stabilité et la sécurité régionale. Le Maroc, fort de son modèle de développement, particulièrement dans ses provinces du Sud, poursuivra sa dynamique d’investissement et de stabilité.
Comme l’a rappelé Sa Majesté le Roi Mohammed VI dans son discours du 6 novembre 2021 : «Pour le Maroc, son Sahara n’est pas à négocier. Aujourd’hui comme dans le passé, la marocanité du Sahara ne sera jamais à l’ordre du jour d’une quelconque tractation». Cette clarté est aujourd’hui le socle d’un consensus national et d’un positionnement diplomatique cohérent. L’avenir des provinces du Sud s’inscrit dans le développement, l’ouverture et l’attachement à la nation.
Marwane El Bouzdaini, économiste et auditeur de métier