VA POUR LA «MACRONIE» !

VA POUR LA «MACRONIE» !

Dimanche 10 avril, les Français se rendront aux urnes pour élire leur président. Si Emmanuel Macron est en bonne posture, Marine Le Pen est aux aguets. Donnée systématiquement deuxième dans les sondages pour le premier tour derrière l’actuel locataire de l’Elysée, certains observateurs avancent même qu’elle pourrait créer la surprise et remporter cette présidentielle. Bien évidemment, du Maroc, l’on suit attentivement cette échéance électorale, tout en en appréhendant l’issue finale.

Un Macron réélu, c’est la garantie de la pérennisation des relations profondes, multiformes et privilégiées qu’entretiennent les deux pays, et dont les racines se prolongent loin dans le temps.

Certes, entre Rabat et Paris, cela n’a pas toujours été le parfait amour. Il y a eu des voiles, des ombres, ces malentendus propres aux couples en général. Mais la coopération bilatérale est exemplaire en ce que les deux pays ont toujours réussi à réchauffer le vent frais qui a tantôt circulé entre leur capitale respective. L’amitié séculaire qui unit les deux peuples a résisté aux différends et à l’usure du temps.

Souvenons-nous d’ailleurs du message adressé par le Roi Mohammed VI à Emmanuel Macron il y a 5 ans, au lendemain de son élection. Rappelant la pérennité et la stabilité du partenariat, le Roi a affirmé que «c’est un choix stratégique, voulu et assumé, que les deux pays ont pu constamment renouveler et consolider face aux multiples défis politiques, humains et socio-économiques qu’ils ont eu à relever des décennies durant».

Et ce n’est pas pour rien qu’un mois après avoir pris place à l’Elysée, Macron a fait le choix d’effectuer au Maroc son premier déplacement dans la région. Cependant, une Marine Le Pen élue présidente, ce sera non seulement une déflagration dans le microcosme politique français, mais cela annoncera surtout le début d’une inflexion majeure dans les relations bilatérales, voire d’une «ère glaciaire» entre Rabat et Paris. Car si, durant ces dernières années, elle s’est lancée dans une course à la dédiabolisation pour polir son image, allant même jusqu’à refuser d’être sur une ligne d’extrême droite, Le Pen fait toujours corps avec les idées du Front national d’antan.

Le discours est plus policé, mais le fond reste le même : sa hantise, ce sont les immigrés. Sauf qu’elle assume moins ses idées, à l’inverse d’un Eric Zemmour qui veut d’une France «blanche», sans étrangers. Alors, entre la France lepéniste et celle zemmourienne, le choix est vite fait : ni l’un ni l’autre pour le Maroc, qui préfère certainement la «Macronie». 

 

Par F.Z  Ouriaghli

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