La CNSS a mis les bouchées doubles pour parachever la dématérialisation du process AMO. Plusieurs équipes externes et internes travaillent actuellement en mode turbo sur le nouveau système d’information qui permettra d’intégrer le privé. L’objectif étant de parachever ce chantier stratégique au plus tard à fin 2025. Selon Hassan Boubrik, Directeur général de la CNSS, «ce système d’information permettra une dématérialisation totale du process AMO, notamment avec l’introduction de ce qu’on appelle la feuille de soins électronique.

Le déploiement de cette feuille de soins électronique nécessitera probablement du temps. Nous nous sommes, en effet, rendu compte qu’il faudrait un délai entre 24 et 36 mois, pour un déploiement significatif auprès de l’ensemble des prestataires de soins». Concrètement, comment cela va-t-il fonctionner ? Demain, si le patient se présente chez un médecin, une clinique ou chez n’importe quel prestataire de soins, celui-ci va entrer dans la plateforme de la CNSS où il va saisir l’acte, l’ordonnance ou l’examen biologique... directement sur le portail. Et lorsque le patient sort, par exemple, de chez le médecin, il dispose de son ordonnance dans son smartphone ou sur son espace privé Ma CNSS.

Ensuite, il se dirige chez le pharmacien, qui dès qu’il saisit son numéro d’immatriculation voit son ordonnance apparaître, ce qui lui permet de l’exécuter. De l’avis de Boubrik, «ce process totalement dématérialisé offrira au moins trois avantages très importants. Le premier, c’est une réduction de coût. Le deuxième avantage, c’est une qualité de service beaucoup plus élevée pour les assurés, notamment avec des délais de traitement qui sont très réduits. Alors que le troisième avantage, c’est la collecte de la donnée».