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Facilités de caisse : La certification des comptes nécessaire pour l’accès au financement

Facilités de caisse : La certification des comptes nécessaire pour l’accès au financement

La crise sanitaire a rendu difficile l’accès à certains documents comptables nécessaires à la certification des comptes, et de ce fait à l’accès au financement.

Les réserves qui peuvent être formulées lors de la certification des comptes 2019 en raison des effets de la pandémie, ne doivent pas remettre en question les lignes de crédit.

 

Par B. Chaou

 

La facilité de caisse est une autorisation permettant aux entreprises de faire face à des dépenses sur le court terme. Il s’agit d’un crédit de trésorerie accordé par la banque, généralement utilisable sur une courte durée. Il précise préalablement par écrit les conditions d’utilisation en durée ainsi qu’en taux d’intérêts.

La facilité de caisse sert généralement à faire face aux imprévus, comme par exemple un retard d’encaissement sur les clients, qui mettrait le chef d’entreprise dans une situation difficile dans la mesure où il aurait du mal à régler les salaires de ses employés. Ainsi, la facilité de caisse peut s’avérer un bon moyen pour répondre à ce type de problématique.

Mais l’on pourrait penser que suite à cette crise sanitaire, la situation risque de se compliquer pour certaines entreprises qui pourront ne plus en bénéficier de manière générale, et ce malgré les mesures entreprises en termes de soutien financier. En effet, il faut savoir qu’une mise au point est faite annuellement entre les banques et les dirigeants d’entreprises afin de renouveler le contrat de la facilité de caisse, et qui demande l’obligation de la remise de la documentation comptable nécessaire (Résultats, bilans, etc.).

La crise sanitaire ayant poussé plusieurs activités en arrêt temporaire a rendu difficile l’accès à certains documents comptables, telles les factures, les bons de commande, etc., rendant ainsi la tâche compliquée pour les commissaires aux comptes de faire leurs diligences, et ainsi certifier les comptes. Et la non-certification des états de synthèses démotive les banques à accorder des crédits aux entreprises.

Justement, selon un expert comptable, «quand les expertscomptables font des réserves sur les comptes ou ne les certifient pas, les banques rechignent à accorder des facilités de caisse ou des crédits aux entreprises». Le certificateur qui identifie des accumulations de limitation ou des anomalies, émettra une opinion défavorable sur la véracité des comptes de l’entreprise.

«Les banques vont stipuler qu’étant donné que les comptes révèlent des doutes, il n’y a pas lieu de renouveler des facilités de caisse et de crédit», explique notre interlocuteur. Toutefois, la crise sanitaire actuelle appelle à l’adaptation.

En effet, selon Arji Abdelaziz, expert-comptable, auditeur, commissaire aux comptes, président de la Commission appui aux entreprises de la CFCIM, «les réserves qui peuvent être formulées lors de la certification des comptes 2019 en raison des effets de la pandémie, sont des réserves ou des observations générales qui ne doivent pas porter atteinte à la régularité des comptes. De ce fait, la banque ne doit pas remettre en question les lignes de crédit».

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