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Le Maroc consolide sa position parmi les dix marchés financiers les plus développés d’Afrique

Le Maroc consolide sa position parmi les dix marchés financiers les plus développés d’Afrique

Le Maroc consolide sa place dans le peloton de tête des économies africaines les plus développées sur le plan financier, se classant 8ᵉ sur 29 pays avec un score global de 56 points, contre 58 en 2024, selon le rapport Absa Africa Financial Markets Index 2025.

Le Maroc affiche une solide profondeur de marché (61/100), ce qui le place au deuxième rang africain derrière l’Afrique du Sud. Ce score s’explique par la taille de sa Bourse, la diversité de ses instruments financiers et la présence d’un système actif de primary dealers. En 2025, le Royaume a également lancé un marché à terme (futures market), marquant une étape importante pour renforcer la liquidité et diversifier les produits financiers disponibles

Dans le pilier de l’accès aux devises étrangères, le Maroc obtient 56 points, un recul de 9 points par rapport à l’an dernier. Le rapport souligne une baisse de la liquidité interbancaire et de la couverture en réserves, dans un contexte mondial volatil. Toutefois, le pays continue de garantir une stabilité du dirham grâce à sa politique de change prudente et à la gestion rigoureuse de ses réserves

Transparence et gouvernance : un modèle régional

Le Maroc se distingue par un haut niveau de transparence et de gouvernance (85/100), se plaçant dans le top 10 continental aux côtés de l’Afrique du Sud et de Maurice. Le rapport salue notamment l’intégration des critères ESG (Environnement, Social, Gouvernance) dans les pratiques financières, ainsi que la qualité de la régulation et de la fiscalité.

En 2024-2025, Rabat a introduit un cadre pour les obligations souveraines liées à la durabilité (sovereign sustainability-linked bonds), un instrument pionnier qui devrait servir de base pour les futures émissions vertes et sociales

Le pays affiche un score de 37/100 en matière de fonds de pension, un pilier encore en construction, alors que le contexte macroéconomique et la transparence obtiennent 72/100, grâce à la maîtrise de l’inflation, la stabilité budgétaire et la solidité du système bancaire.

Des progrès attendus

Le seul point faible reste le pilier juridique, où le Maroc ne récolte que 25/100, ce qui refléte le besoin d’une meilleure exécution contractuelle et d’un renforcement des mécanismes d’arbitrage.

Ainsi, le Maroc confirme son statut de marché financier émergent structuré et attractif, bénéficiant d’une gouvernance solide, d’un cadre réglementaire modernisé et d’une volonté d’ouverture vers la finance durable.

L’introduction d’un cadre pour les Obligations liées au Développement Durableles (sustainability-linked bonds) témoigne de l’engagement du Royaume à verdir sa finance tout en préservant la stabilité macroéconomique.

Selon le rapport, le Maroc reste l’un des marchés les plus transparents, stables et prometteurs du continent, malgré quelques défis sur la profondeur de la liquidité et la modernisation juridique.

 

 

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